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  • Mini-sites > 19 août 1942 : l'opération Jubilee > Les attaques latérales

    Les attaques latérales

    Au matin du 19 août 1942, de Sainte-Marguerite à Saint-Martin-en-Campagne, huit plages de la région dieppoise sont le théâtre de l’Opération Jubilee. A l’Est et à l’Ouest de Dieppe, chacune des attaques a pour objectif des sites stratégiques.

    Au crépuscule, le 18 août, les navires chargés de troupes anglo-canadiennes se glissent silencieusement sur la Manche. Durant une grande partie de la nuit, ils avancent dans le calme vers la côte française. Mais environ une heure avant le lever du jour, la flottille qui doit débarquer aux points Est (Berneval/Saint Martin - Belleville) rencontre un convoi allemand en provenance de Boulogne-sur-Mer. Un bref mais violent combat éclate.

    Les péniches positionnées sur l’aile gauche et qui transportent les soldats anglais du 3e Commando sont dispersées. Sur vingt-trois embarcations, seulement sept amèneront leurs troupes jusqu’aux plages de Berneval/Saint-Martin et Belleville.

    Seconde conséquence de cet accrochage, le bruit du combat naval alerte les défenses côtières allemandes toutes proches. Celles-ci entrent en action moins de dix minutes après le début de l’engagement. Dès lors, la réussite de l’opération est contrariée.

    Plan-19-aout-dieppe.jpg

     

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    Berneval et Saint-Martin : un succès tactique limité

    bateau-berneval.jpgLe but du 3e commando anglais est de s’emparer de la batterie “Goebbels” située sur la falaise de Berneval. Cette position est composée de trois canons de 170 mm, quatre de 105 mm et deux Flak, canons antiaériens, de 20 mm. Le commando est divisé en deux groupes. L’un, commandé par le major Peter Young, doit débarquer sur la plage “Jaune 2” au Val

    du Prêtre, à Belleville-sur-Mer. L’autre, aux ordres du Colonel Durnford Slatter, doit prendre pied sur “Jaune 1”, à Berneval/Saint Martin plage.

    La garnison ennemie est évaluée entre 200 et 250 hommes. L’objectif est d’encercler la batterie “Goebbels”. Les deux groupes doivent se rejoindre au centre du bourg de Berneval pour attaquer ensemble et la neutraliser.

    Cependant, le groupe Slatter débarque avec vingt minutes de retard. Accueillis par un feu nourri, beaucoup de soldats sont touchés avant même d’être à terre. Ils ne peuvent donc faire la jonction avec les hommes de Young.

    Ce dernier groupe constitué d’une vingtaine d’hommes parvient à atteindre les arrières de l’objectif. Les renforts du groupe Durnford Slatter n’arrivent pas, mais pendant une heure et demie, le petit groupe réussit à harceler la position allemande et empêche les canons de faire feu sur les forces navales au large de Dieppe. Il rembarque vers 8h15 avec un seul blessé.

    commandos-berneval.jpg

    Pour la petite histoire, on retiendra aussi de cette action la mort du lieutenant Edwin Loustalot. Ce ranger de dix-neuf ans, tué lors de l’attaque d’un poste armé d’une mitrailleuse, fut le premier soldat américain à mourir au cours d’un combat terrestre en Europe depuis 1918.

    Particulièrement meurtrière, l’Opération Jubilee demeure controversée. On retiendra toutefois qu’elle fut riche d’enseignements pour la préparation du Débarquement du 6 juin 1944 sur les plages de sable de Basse-Normandie.

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    Pourville, les troupes s’engagent dans les terres

    A Pourville, “plage verte”, les Canadiens profitent d’un effet de surprise. En débarquant sur la plage, “le South Saskatchewan Regiment” et le “Queen’s Own Cameron Highlanders of Canada” ne rencontrent qu’une légère résistance. Des brèches sont ouvertes à l’explosif dans les barbelés qui surmontent le mur de béton qui longe la plage et les villas du bord de mer sont rapidement sécurisées. Cependant, la défense allemande s’affermit au fil de la progression qui s’effectue sur deux axes.

    Le “South Saskatchewan” est arrêté à mi-chemin de son objectif, les points d’appui allemands et le radar “Freya” situés en bordure de la falaise est. Vers 7h, lorsque les renforts du “Cameron” arrivent, ils prennent la direction de Petit-Appeville à la rencontre des chars du “Calgary Regiment” débarqués à Dieppe. Mais en l’absence des chars, bloqués sur la plage dieppoise, et de la résistance allemande, ces hommes ne peuvent poursuivre leur marche vers l’aérodrome de Saint-Aubin-sur-Scie au-delà de Petit-Appeville.

    pourville-prisonniers.jpg

    Lourdes pertes humaines

    Les troupes canadiennes battent donc en retraite et subissent de lourdes pertes sous les feux nourris de l’ennemi, positionné sur les hauteurs à l’est et à l’ouest de Pourville. Cependant, à partir de 9h30, les péniches bravent l’enfer des tirs pour tenter de récupérer les survivants. Grâce à l’appui d’une vaillante arrière-garde d’une centaine d’hommes, une partie des troupes réussit à rejoindre la mer, malgré la marée basse, et à rejoindre les navires. Il sera malheureusement impossible de rembarquer les soldats de l’arrière-garde. Les munitions leur faisant défaut, ils feront le sacrifice de leur liberté. Un sacrifice qui permettra des pertes globales moins importantes qu’à Puys ou à Dieppe même si celles-ci s’élèvent tout de même à 65 % des effectifs engagés.

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    Varengeville et Sainte-Marguerite : opération réussie

    Rapidité, mobilité et effet de surprise caractérisent l’opération du N°4 Commando conduite par le lieutenant-colonel Lord Shimmy Lovat sur Varengeville et Sainte-Marguerite-sur-Mer. Lord Lovat a sous ses ordres 245 Commandos britanniques, 6 Rangers américains et 2 Français libres pour attaquer la batterie 813, dite “Hess”. Cette position, installée à proximité du village de Varengeville, comprenait six pièces de 155 mm capables de battre la mer sur 22 km. Située à l’intérieur d’une enceinte de barbelés doublée de mines anti-personnel, le long de la route de Dieppe à hauteur de la valleuse de Vasterival, elle était défendue par moins d’une centaine de soldats qui disposaient de nids de mitrailleuses et d’un canon anti-aérien installé sur une tour.

    A 4h53, un premier groupe de 70 hommes commandé par le major Mills-Roberts profite d’une attaque de chasseurs “Hurricanes” sur les batteries allemandes pour accoster à Vasterival (plage orange 1).

    Plan-varengeville.jpg

    Parallèlement, à 4h50, le groupe de Lord Lovat, fort de 170 hommes, prend pied à Sainte-Marguerite (plage Orange 2) sous le tir du point d’appui allemand rapidement réduit au silence par le commando et les canons de la vedette d’escorte.

    Le major Mills–Roberts et ses hommes ouvrent une brèche dans les barbelés qui barrent la valleuse de Vasterival à l’aide d’explosif. Les soldats progressent par les talus pour éviter les mines puis se dirigent vers leur objectif à travers bois. Des tireurs d’élite prennent position dans des bâtiments à proximité de la batterie. A 5h50, le major Mills–Roberts déclenche le feu. Un obus de mortier explose dans un parc à munitions et provoque la confusion chez l’ennemi.

    La batterie neutralisée

    batterie-varengeville.gifA 6h10, le commando de Lord Lovat, divisé en deux groupes, avertit qu’il va donner l’assaut par le sud. Le combat, extrêmement violent et sans pitié, dure 40 minutes. Les hommes se livrent au corps à corps. La “troop B” neutralise la tour de DCA et réduit au silence le flanc sud-ouest de la batterie. La “troop F” donne l’assaut coté sud. Les hommes de Lord Lovat font sauter les culasses des six pièces de la batterie pour la rendre inutilisable et se replient. Mission accomplie. Malgré un feu de contre-attaque allemand, ils rembarquent par la valleuse avec les blessés transportables.